Propos de confinement
Avant le 15 mars 2020 nous vivions heureux.
Depuis plusieurs décennies les Dieux des temps anciens avaient progressivement disparu des radars : le Dieu des Chrétiens dont je fais partie, mais aussi des autres religions, sans oublier les différents dieux des païens. Ils avaient été au fur et à mesure remplacés par des Dieux beaucoup plus modernes, basés sur toutes les connaissances scientifiques et techniques qui se développaient et qui allaient à coup sur assurer à toute l’humanité le bonheur parfait auquel nous n’avions jusqu’à présent pû imaginer le moindre atome.
Tenez, les docteurs en sciences biologiques (du moins certains car je ne les amalgame pas tous) se glorifient du fait que nous devenons tous de plus en plus vieux ; que encore quelques efforts et nous rattraperons et même dépasserons Mathusalem, lequel ne fera plus figure que de gamin mort prématurément faute de soins adaptés.
Il n’y aura plus de famine , il suffit de modifier, reformater la nature pour qu’elle produise tout ce dont nous avons besoin .
Nous pourrons aller vivre sur des exo-planètes voisines (juste quelques centaines d’années-lumière) sélectionnées pour l’abondance de biens et la douceur de vivre qu’elles seront susceptibles de nous procurer
(En attendant d’en arriver à ces temps merveilleux, nous sommes égoïstement préoccupés par le pouvoir d’achat de nos retraites qui baisse (réévaluation insuffisante, impôts, taxes et autre CSG qui sont prélevés.)
Pour mémoire: 1 AL = 10 000 000 000 000 (dix mille milliards) de Kms (approximativement).
ET PUIS PATATRAC !
DU JOUR AU LENDEMAIN TOUT EST A RECONSIDERER !
Voici qu’un nouveau virus, encore inconnu il y a six mois, allait nous rappeler de façon brutale, que les vieilles malédictions n’étaient pas encore caduques :
Car posca siás e a la posca tornaràs. (Genèse 3-19)
Car tu es poussière et a la poussière tu retourneras
Totis tornam d’ont sem sortits (Félibrige Auguste Quercy)
Nous retournons tous là d’où nous sommes sortis
Ou, comme disait plus simplement ma grand-mère :
Mon petit, dès le jour ou tu naît, t’es déjà condamné à mort !
Bon, ceci dit venons-en aux choses sérieuses :
Une première réflexion m’envahit l’esprit Comment se fait-il qu’on peut voir ce qui se passe à une centaine d’AL d’ici, alors qu’on ne peut pas voir en temps utile un virus pourtant observable avec un simple microscope électronique? Mais ceci est une question secondaire.
J’ai connu il y a une cinquantaine d’année une personne qui était médecin et qui se passionnait pour la recherche. C’était l’époque du SIDA . Les chercheurs, Californiens surtout, expliquaient que cette maladie était due à des pratiques sexuelles contre nature (zoophilie, sodomie …) faites par des personnes revenant d’Afrique. Pas du tout m’expliquait cette personne. Il ne s’agissait là que de vecteurs de transmission. La vraie raison d’après elle, était qu’il y avait une écologie microbienne ou virale, et que l’éradication brutale de certaines maladies en Afrique favorisait l’apparition d’autres maladies inconnues jusque là.
Je ne suis pas qualifié pour savoir si cette théorie est valable ou pas . Néanmoins plusieurs évènements survenus depuis depuis cette époque-là semblent aller dans ce sens. Allons-y pour quelques exemples.
La guerre des quatre fléaux conduite par MAO en CHINE :
Vers 1960, MAO, Grand Timonier de la Chine constata qu’il y avait 4 fléaux qui entravaient le bonheur du peuple : les moineaux, les rats, les insectes, les puces et qu’il fallait les éradiquer.
Je m’en tiendrais uniquement à la guerre faite aux moineaux. Ces bestioles étaient accusées de manger au moins le quart de la récolte de riz, il fallait dons les éliminer du territoire chinois. Et on ne lésina pas sur les moyens : on distribua aux jeunes des frondes pour tuer les moineaux à coup de pierres ; ordre fut donné à l’Armée de tirer sur tout ce qui volait (il n’y avait pas encore beaucoup d’avions dans le ciel chinois) et ceux qui n’avaient rien d’autre devaient taper sur des casseroles pour que le moineaux ne puissent pas se poser et ainsi tombaient morts d’épuisement.
Cette guerre des moineaux mais aussi des autres fléaux ne tarda pas à être gagnée. MAO fut auréolé en tant que chef suprême, comparable aux autres Géants de l’Histoire : RAMSES II, ALEXANDRE le Grand, CESAR et j’en passe.
Mais la gloire fut de courte durée .
Il s’avéra que les moineaux ne mangeaient pas tellement de riz, mais plutôt un insecte qui dévastait les récoltes . S’en suivit dès la première année une famine épouvantable.
Si l’on ajoute tous les dégâts provoqués par la lutte contre les autres fléaux (DDT, poisons et autres pesticides), nous avons toutes les conditions idéales pour l’apparition d’épidémies en Chine.
Ainsi apparurent les premiers «virus couronne» (en raison de leur forme) devenu aujourd’hui après mutations le fameux COVID-19 qui sème la pagaille dans le monde entier.
Mères, si vous avez des enfants qui aspirent à devenir Grands Timoniers, dites leur bien ceci s’ils veulent amener leurs passagers et équipages à bon port :
La Nature est pour les terriens une Déesse généreuse. Elle a construit un monde ou chaque être vivant a sa place, du plus petit au plus grand. Elle a établi un système complexe de prédation ou chacun peut se nourrir tout en préservant l’espèce voisine.
Mais attention, elle peut devenir très courroucée si on ne respecte pas ses lois . Le Timonier MAO s’est cru être devenu Dieu et a combattu des lois essentielles de la nature. Le résultat a été sévère pour son peuple et son pays.
Autres maladies dues au non-respect par les hommes des lois de la nature :
Maladie de la vache folle : Certaines vaches attrapaient un parasite appelé Varon. Une mouche déposait des œufs sur la peau des vaches. Après éclosion les larves trouvaient le moyen de pénétrer dans le corps de l’animal ou elles se développaient. Elles se dirigeaient ensuite vers le dos d’où elles transperçaient la peau pour ressortir en tant qu’animal parfait. Les inconvénients sanitaires étaient assez réduits, par contre les pertes pour l’éleveur étaient non négligeables : cuirs devenus invendables bien que les tanneries utilisaient des peaux importées d’Argentine; perte de rendements en lait ou en viandes.
Mais en ces périodes de productivité agricoles maximales, (nous étions pendant les trente glorieuses) il fallait à tout prix éradiquer ce fléau. Le seul remède efficace trouvé fut, pour faire court, de faire absorber aux vaches des insecticides systémiques mélangés à leur alimentation (déjà industrielle à l’époque).
Inconvénients:
– Nous avons absorbé pendant des années du DDT imbibé dans notre viande de boeuf.
– Les bouses de vaches étaient aussi imbibées d’insecticides. Or ces déchets étaient transformés par les bousiers . Ce sont des insectes coléoptères magnifiques de la famille des scarabées. Nous les enfants nous aimions bien aller soulever les bouses sèches pour en recueillir aux fins de collection.
Donc plus de bousiers = les bouses ne sont plus décomposées = envahissement d’insectes et autres vrais fléaux nettement moins sympas = apparitions de maladies jusqu’alors inconnues dont le fameux prion de la vache folle .
Prion qui va amener chez l’homme la maladie de Kreutzfeld-Jacob (MKJ). Maladie qui atteignait des sommets dans le domaine de l’horreur.
Les processus ci-dessus avaient été exposés par des scientifiques anglais mais qu’on n’a pas écoutés.
Aujourd’hui il ma été impossible de trouver des explications par les moteurs de recherche Internet.
On ne nous dit pas tout !
Que sera l’après Coronavirus
D’après moi il y a une réponse claire : Comme avant.
Les exemples ci-dessus nous montrent qu’il faut toujours rester modestes devant la nature, la respecter, ne surtout pas essayer de la violer. Contrevenir à ses lois et elle peut nous envoyer des maladies, des guerres des famines, selon des procédés que nous ne comprenons pas et dont elle a le secret.. :
Or pour moi la nature n’a jamais été autant violentée que ces trente dernières années.
– Disparition massive des oiseaux et des insectes : pas besoin d’études savantes, étant confiné chez moi, je m’en aperçois tous les jours dans mon jardin.
– réduction drastique de la biodiversité : là il faut regarder un peu plus loin que chez soi : augmentation des populations urbaines avec pour corollaire extension des routes, des centres commerciaux avec leurs parkings, des centres médicaux au sens large, des installations sportives en tous genres : terrains de foot-ball, parcours de golf etc. ..
– malgré l’engouement pour les méthodes bio, on assiste chez les jeunes générations à une aversion pour le travail de la terre (pénible et peu valorisant). En conséquence, quand on a pas de main d’oeuvre il faut mécaniser. Et on s’en est pas privé. Là ou autrefois on avait des petites parcelles entourées de haies, on n’a plus aujourd’hui qu’un immense champs traversé par d’énormes attelages mécaniques n’autorisant pas la moindre biodiversité.
On pouvait trouver parfois une belle forêt avec des essences diversifiées, une faune et une flore remarquables. Aujourd’hui des coupes rases ont été effectuées avec d’énormes machines monstrueuses et on a refait une plantation en mono-espèce bien alignées en vue de favoriser les récoltes ultérieures. Et foin du romantisme et de la biodiversité!
– instinct grégaire et donc augmentation des grandes mégalopoles,
– les éclairages de nuit nuisent gravement à la faune nocturne qui finit par disparaître.
– préférence pour les emplois urbains au détriment des emplois à la campagne,
– continuation de la civilisation des loisirs avec pour conséquence : bétonnage des côtes et des sites remarquables, etc…
– pollution de l’air, des mers et océans.
– et j’en passe et des meilleures … !
– Bref, n’en jetons plus. Mais ne nous moquons pas non plus de la guerre de MAO aux moineaux et autres fléaux, nous avons déjà fait mieux en Occident.
Conclusion
Je ne sais pas quand et comment nous allons sortir de la présente période de confinement; d’ailleurs ce n’est mon propos.
Mais un vrai changement vis à vis de pandémies comme celle que nous vivons dépend de chacun de nous. Les politiques, les décideurs n’essayent au mieux que de prendre une base médiane par rapport à leurs administrés. Et encore en se basant maintenant sur ce qui se dit sur les réseaux sociaux. Ce qui n’est pas une référence : une connerie répétée des millions de fois n’en fait pas une vérité.
Mais pour en finir je voudrais m’adresser aux frères humains qui après nous vont vivre : il est un problème dont souffre déjà notre planète : la surpopulation . Réfléchir comment le résoudre me donne le vertige.
La population de notre terre double à peu près tous les trente ans !
Nous sommes environ 8 milliards aujourd’hui . Combien serons nous en 2100 ?
Prenez vos règles à calcul. Pour moi mes neurones sont en surchauffe .
Adissiatz
J’aurais aimé tenir ces propos avec des copains accoudés au zinc du Bar des Platanes. Mais allez en trouver un par les temps qui courent ?
Alors j’ai discuté seul avec moi-même devant mon ordinateur .
Avril 2020
Voici quelques images propres à agrémenter mes propos

Ce Lucane Cerf-volant nous a rendu visite le 22 juin 2008
Ici un beau mâle, un des plus gros insectes de France . Chaque carreau de la nappe de jardin ou il s’est posé mesure 2cm.
Malgré ses mandibules impressionnantes, n’est pas du tout agressif ni dangereux. Se laisse facilement attraper.
Plus revu depuis cette date. En cause : urbanisation de notre quartier, destruction de haies avec de vieux arbres.

Voici un Orycte nasicornis ou Scarabée Rhinocéros. Nous en avons trouvés en 2009 dans un tas de vieux bois en décomposition.
Revu une fois depuis. Devenu rare
La cause est assez mystérieuse pour moi, même si c’est un peu la même que pour le lucane.
Et pour terminer un petit peu de poésie dans un monde de brutes :
Ces orchidées sont arrivées spontanément sur une petite parcelle que j’avais achetée il y a une trentaine d’années pour agrandir mon jardin et qui recevait auparavant force débroussaillant et désherbant sélectif pour faire pousser du maïs …
Les dix premières années rien n’avait poussé, même pas l’herbe.

Ophrys abeille (Orchidée abeille)
Plante sauvage.qui ne pousse que là où elle veut.

Orchys mascula : (orchidée mâle)
Cette orchidée sauvage se rencontre de plus en plus au gré des nouvelles façons
culturales (fauchages tardifs notamment)
Si vous n’êtes pas un «Fangio» de la tondeuse
vous pourrez en voir d’ici quelques temps
Attention ! Faut pas être pressé !
